Automatisation des entrepôts : notre guide pour tout comprendre

Au fil du temps, l’automatisation des entrepôts est devenue une nécessité stratégique.

Face notamment à l’explosion du e-commerce, à la pression sur les délais de livraison et à la pénurie de main-d’œuvre, les entreprises doivent repenser en profondeur leur organisation logistique. Et au cœur de cette transformation : l’automatisation.

Mais qu’est-ce que cela implique réellement ? Quelles technologies sont à privilégier ? Comment une solution WMS peut vous aider ? Comment s’intègre-t-elle dans cette mutation ?

L’entrepôt du futur est déjà bel et bien là.

Pourquoi automatiser son entrepôt ?

Réduction des erreurs et des coûts

Les erreurs humaines dans la préparation des commandes coûtent cher. Très cher.

Selon Blogistics, une erreur de picking entraîne un coût moyen d’environ 20 € par commande, notamment en raison de la logistique inverse (flux retours), de la gestion des litiges et de la re-préparation. Multipliez cela par des centaines ou milliers d’expéditions mensuelles, et vous obtenez un gouffre financier.

Automatiser, c’est avant tout fiabiliser.

Grâce à la robotisation, les erreurs de picking chutent drastiquement. Les tâches répétitives sont ainsi prises en charge par des systèmes automatisés, libérant les opérateurs pour des missions à plus forte valeur ajoutée.

Amélioration de la productivité

Ce n’est un secret pour personne, un robot ne fatigue pas.

Des solutions Goods to Man, comme celles proposées par Exotec ou AutoStore, apportent les bacs directement à l’opérateur.

Résultat : moins de déplacements, moins de temps perdu, et une cadence de traitement des commandes nettement plus élevée.

Optimisation de l’espace de stockage

Dans un entrepôt 4.0, chaque mètre carré compte et coûte.

Les systèmes automatisés permettent une densification du stockage jusqu’à 4 fois supérieure à celle d’un entrepôt traditionnel. Les bacs sont empilés au millimètre près, sans laisser de place vide inutile.

L’automatisation en zone urbaine, où le mètre carré coûte cher, est un véritable avantage.

Résilience face aux aléas

Crises sanitaires, pics d’activité saisonniers, absences imprévues…

L’automatisation rend les entrepôts plus résistants afin de faire face aux divers enjeux. Aussi, grâce à des solutions technologiques intégrée comme un WMS, et des robots autonomes, vous limitez les ruptures opérationnelles.

Checklist actionnable : faut-il automatiser votre entrepôt ?

• Analysez vos taux d’erreurs actuels en préparation
• Évaluez les coûts de non-qualité liés à la logistique
• Identifiez les tâches répétitives chronophages
• Étudiez votre taux de rotation des stocks
• Mesurez vos performances actuelles (OTIF, productivité/h)
• Calculez le ROI potentiel de l’automatisation

Les technologies clés de l’automatisation

1. Les systèmes Goods to Man

Le principe : ce n’est plus l’opérateur qui va chercher le produit, mais le produit qui vient à lui.

Cette technologie a pour avantage de réduire drastiquement les déplacements et d’augmenter la cadence de préparation. Elle peut reposer sur des bacs transportés via convoyeurs, robots ou ascenseurs automatisés directement vers une station de préparation par exemple. Ainsi, l’opérateur reste à son poste et a la possibilité de préparer plusieurs commandes simultanément.

Des acteurs comme Exotec avec ses robots Skypod ou AutoStore avec ses bacs stockés en structure cubique sont de très bons exemples qui illustrent très bien ces systèmes.

2. Les systèmes de stockage automatisés

Kardex, SSI Schäfer…

Ces solutions permettent de stocker des milliers de références sur une surface réduite, tout en maintenant un accès fluide. Elles comprennent par exemple les transstockeurs, les miniloads et les carrousels automatisés.

L’usage de ces systèmes de stockage est particulièrement pertinent dans les entrepôts à forte rotation ou nécessitant un contrôle précis des stocks.

Astuce : Grâce à l’interfaçage avec un logiciel WMS, ces solutions peuvent acheminer en temps réel le bon produit, au bon moment, à la bonne station.

3. La robotique mobile autonome (AMR)

Contrairement aux AGV (véhicules à guidage automatique), les AMR sont capables de se déplacer librement dans l’entrepôt sans guidage fixe et de prendre des décisions en temps réel.

Equipés de capteurs leur fournissant une cartographie dynamique, ils évitent les obstacles et réorientent leur trajet si nécessaire. Ces robots mobiles sont idéaux dans les missions de transport internes, de picking ou de mise en stock. Il n’est donc pas rare de les retrouver transportant des bacs, colis ou palettes entre zones de stockage, de préparation et d’expédition.

Leurs avantages : ils améliorent la sécurité, réduisent les délais internes et allègent la charge physique des opérateurs.

4. La vision artificielle et l’IA

Grâce aux caméras embarquées et à l’intelligence artificielle, certains systèmes peuvent reconnaître, compter, vérifier ou trier automatiquement les articles.

La société Signature One a par exemple développé des tables de travail connectées et des chariots 4.0 pour apporter de la précision. Aussi, les informations remontées permettent aux opérateurs d’être plus performant dans leur travail au quotidien. Ces technologies s’intègrent donc totalement dans les postes de contrôle, de tri ou de palettisation.

Associées à un logiciel de traçabilité logistique, les solutions d’intelligence artificielle renforcent la rigueur des opérations et réduisent les erreurs humaines.

5. La cobotique : collaboration homme-machine

Le rôle des cobots (robots collaboratifs) est de travailler main dans la main avec les opérateurs.

Dans le quotidien, ils assistent les humains afin de les libérer des tâches répétitives, complexes, voire dangereuses. En aucun cas ils remplacent les opérateurs. Au contraire, ils leur permettent de se concentrer sur les tâches à valeur ajoutée comme la prise de décisions et l’analyse de données par exemple.

Ainsi, dans les entrepôts, les cobots sont d’une grande efficacité dans la préparation de commandes en évitant aux opérateurs disposés au picking de quitter leur zone de travail.

Checklist actionnable : choisir la bonne technologie

• Analysez votre typologie de flux (volumétrie, rotation, diversité des références)
• Listez les opérations les plus chronophages de votre entrepôt
• Identifiez les zones de tension (délais, erreurs, ruptures)
• Déterminez vos objectifs (gain de place, vitesse, fiabilité)
• Vérifiez la compatibilité avec votre infrastructure actuelle et votre logiciel de gestion d’entrepôt
• Préparez une étude de faisabilité technique et financière

La pierre angulaire de l’automatisation : le logiciel WMS

L’intelligence derrière la machine

Un entrepôt automatisé ne fonctionne pas sans cerveau.

Et ce cerveau, c’est le logiciel WMS (Warehouse Management System).

C’est lui qui orchestre les flux, coordonne les équipements, et pilote l’ensemble des processus logistiques. Il s’interface avec les solutions robotiques, les ERP, les logiciels de transport comme les TMS et les outils métiers.

Une gestion du stockage ultra optimisée

Grâce à une solution WMS, chaque mission et emplacement sont optimisés selon des critères dynamiques : rotation des stocks, volumétrie, fréquence de picking, contraintes de stockage, choix du meilleur itinéraire dans l’entrepôt…

Il anticipe les besoins, adapte les stratégies de préparation, gère les priorités. Le tout en temps réel.

Une traçabilité complète et conforme

L’un des avantages d’un WMS est la traçabilité. Grâce à lui, chaque article, chaque mouvement, chaque lot, chaque commande est suivi, du fournisseur jusqu’au client final.

Une obligation légale dans de nombreux secteurs (agroalimentaire, santé, cosmétique), mais aussi un levier de réassurance client qui garde le contrôle dans la gestion de son entrepôt.

La connexion à un écosystème digital

Un logiciel de gestion d’entrepôt ne travaille jamais seul.

Il s’interface à beaucoup de solutions comme: l’ERP, le TMS, les solutions métiers, à la marketplace, aux plateformes web… Il devient un centre névralgique vous permettant de piloter l’ensemble de votre supply chain.

Checklist actionnable : mettre en place une solution WMS compatible avec l’automatisation

• Définissez vos besoins métiers précis
• Choisissez un logiciel WMS évolutif et modulaire
• Vérifiez la compatibilité avec vos équipements actuels et envisagés
• Prévoyez un accompagnement au changement pour les équipes
• Intégrez des outils de reporting et d’analyse de données

Les freins à l'automatisation et comment les surmonter

Automatiser un entrepôt ne se résume pas à investir dans des robots et des solutions Goods to Man. Le chemin vers un entrepôt 4.0 peut être semé d’embûches s’il n’est pas correctement balisé. Pour cela, vous n’avez pas d’autres choix que d’identifier et de lever ces obstacles pour garantir un retour sur investissement.

1. Le coût initial d’investissement

C’est le frein le plus souvent cité.

Il est vrai, les technologies d’automatisation représentent un investissement important. Mais il faut dépasser cette vision court-termiste. Le ROI d’une solution WMS couplée à une automatisation bien pensée se mesure souvent en moins de 3 ans.

Clé de succès : Prioriser les zones à fort potentiel de gains et automatiser étapes par étapes.

2. La résistance au changement

Le changement des habitudes fait partie des principaux freins. Les équipes peuvent craindre de ne pas maîtriser les nouvelles technologies, voire, dans certains cas, de perdre leur emploi.

Clés de succès : Impliquer les collaborateurs dès la phase de mise en place. Proposer des formations concrètes. Valoriser les nouveaux rôles créés par l’automatisation (supervision, maintenance, data, etc.).

3. L’intégration avec les systèmes existants

Un logiciel de gestion d’entrepôt automatisé doit s’interfacer avec votre ERP, vos outils métiers, vos équipements physiques…

Clés de succès : Choisir une solution WMS modulable, évolutive, dotée de plusieurs APIs. Prévoir une phase d’intégration pilotée par des experts IT.

4. Le manque de données fiables

L’automatisation repose essentiellement sur la donnée : emplacement, fréquence de picking, volumes, poids, rotation…

Clés de succès : Nettoyer et structurer les données existantes en amont. Mettre en place des outils de collecte automatique via la traçabilité logistique.

Checklist actionnable : surmonter les défis de l’automatisation

• Réalisez un audit de maturité digitale de votre entrepôt
• Identifiez les freins internes (humains, techniques, financiers)
• Impliquez les opérateurs dans la démarche
• Sécurisez votre budget et présentez le ROI attendu
• Préparez vos données logistiques en amont du projet
• Choisissez des partenaires capables de vous accompagner sur la durée

Loin d’être un concept théorique, l’entrepôt 4.0 est une réalité tangible, mesurable, profitable.

L’automatisation des entrepôts, combinée à une solution WMS performante, constitue un levier majeur pour gagner en compétitivité, en fiabilité et en réactivité.

Mais cette transformation ne se fait pas toute seule et nécessite de la méthode, de la vision, et les bons outils.

Prêt à passer à l’action ?

Réalisez un audit de vos flux actuels. Interrogez vos équipes sur leurs besoins réels. Déterminez vos priorités stratégiques.

Et surtout entourez vous de partenaires technologiques capables de faire de votre entrepôt un véritable centre de performance logistique.

L’avenir ne s’attend pas. Il se construit.

Vous souhaitez automatiser votre entrepôt ? Découvrez notre logiciel de gestion d’entrepôt, le WMS EGO, et ses possibilités.

Contactez nous pour nous faire part de vos besoins. Après un premier échange, nous reviendrons vers vous avec une démo de notre WMS adaptée à votre environnement et votre contexte.

Votre entrepôt du futur commence maintenant.